Nuit d'Orage

"-Hé SMart! Rejoins-nous!"
SMart, c'etait le surnom que les gars de ma promo m'avait attribué et après quatre longues années, je m'y étais habitué. Je me retournai alors et j'aperçus Frizer. C'était le gars le plus cool,le plus friqué et le plus populaire de l'Université. Les filles lui couraient après autant pour ses yeux bleus que pour son corps d'athlète. Je l'aidais souvent à rédiger ses devoirs donc vous comprendrez qu'on passait beaucoup de temps ensemble. Toutefois, on gardait nos différences. Vivre pour lui c'était : argent, célébrité, sex et luxe. Ce qui était tout mon contraire. Ainsi, nos relations ne se limitaient qu'à la rédaction de nos devoirs ensemble, jusqu'a ce jour-là.
Nous étions au dernier jour des examens de fin d'année et son père,pour le féliciter de ses durs labeurs, lui avait offert un magnifique bateau à moteur. En vue de célébrer l'évément, il y organisait ce soir là une petite fête, avec ses meilleurs amis. Sur le coup je concevais cette invitation comme un simple honneur auquel j'aurais renoncé car j'entrevoyais déjà des activités chez moi; par exemple, passer la nuit entière à jouer à "Call of Duty" sur le PS4 qui m'avait été offert. La réponse fut simple : " Non merci,j'ai d'autres projets."
Mais, sachant que Frizer n'était pas du genre à acquiescer si facilement, je m'attendais déjà à ce qu'il réplique. Je ne fus pas décu.
"Allez viens! On a eu une dure année et tu n'es pas allé à même une fête. Ne me refuse pas quand même ce plaisir de t'avoir sur mon nouveau bateau - fièrement - avec mes meilleurs amis. Ce sera aussi l'occasion de te détendre un peu!
-Mais...j'ai déjà des projets pour ce soir.
-Des projets plus intéressants que de te retrouver sur la mer,dans mon bateau avec des meufs hyper branchées et de la musique à fond ?? Allez viens, juste cette fois."
Il ne me préparait aucun mauvais coup.Je pouvais lire dans ses yeux une sincérité dont rare fois il faisait preuve. Les filles ne m'intéressaient, et encore moins le bateau mais pour ne pas le décevoir, je dus accepter. Je devais alors les rejoindre au port de Phanagan vers 9hres du soir. Encore, j'acceptai.
Je rentrai donc chez moi à la hâte où mes parents m'attendaient joyeusement. Je fus accueilli chaleureusement par les câlins de mon père puis les milliers de baisers de ma tendre et chérie mère. Bien que j'avais largement dépassé l'âge de raffoller des câresseries, j'appréciais encore ces marques d'affection. Le reste de la famille allait nous rejoindre le lendeemain pour prendre part à un petit barbecue en l'honneur de l'achèvement de mes etudes universitaires dans le domaine qui m'intéressait depuis mes plus jeunes années : l'ingénierie technologique. Cette nouvelle à laquelle je ne m'attendais pas me combla de joie puis je frémis à l'idée de revoir toute ma famille qui me manquait énormément. Un frisson glacial me parcourut le dos lorsque je me rappelai que Mélanie, une fille qui me plaisait depuis qu'elle était devenue ma voisine à mes quatorze ans, accompagnerait mon grand frère.Puis, je les avertis de la petite fête à laquelle j'avais été invité ce soir : une idée géniale selon eux!
Mes parents m'affectionnaient beaucoup depuis mon enfance, mais ils m'avaient toujours trouvé le défaut d'être trop renfermé sur moi-même et parfois ce genre de reproches me faisaient sortir de mes gonds mais j'avais fini par m'y habituer, puis ce fut leur tour de s'y habituer. Donc, cette idée de fête sur un bateau flottant sur le lac fit leur bonheur. Je montai ensuite dans ma chambre. Cette chambre que je n'avais vu que rarement depuis quatre ans. J'y entrai avec émerveillement et nostalgie puis j'entamai de la ranger.
Vers huit heures et demi, je me préparai et me mis en route pour rejoindre Frizer et ses amis au port de Phanagan qui se trouvait à proximité de notre maison. Le vent me fouaittait hostilement le visage de ses brises glaciales mais, m'étant revouvert d'un manteau, le froid ne m'atteignit point. Après quelques minutes de marche,j'arrivai à destination. Les gars de Frizer y étaient déjà et semblait m'attendre pour le départ. Tout se fit en un éclair de temps et je me retrouvai bientôt à flot sur un bateau rempli de riches- à mon exception-,la musique à fond et des prostitués s'envoyant follement en l'air.


Je me tus dans mon coin. Je n'avais rien à faire d'autre que de regarder Frizer et ses amies se donner du plaisir. Ils buvaient sans retenue, chantait à gorge déployée, s'embrassait à chaque instant... Je me sentis esseulé mais je devais m'y résoudre. Alors, pour accélérer le temps, je sortis mon portable puis j'y connectai mon casque " Sony" , et la douce mélodie de la chansonnette qui me parvint, aidée du clapotis des vagues, me berça tendrement.
"Prends bien soin d'elle...Sois lui fidèle!"
Mes paupières s'alourdissaient et bientôt je me sentis saisi d'une lourde torpeur avec le sentiment d'être esquinté...je m'endormis.


"Blow!"
"Oh merde! Faut immédiatement retourner au port!"
"Quel sale temps!"
"Putain! On est dans d'beaux draps!"


Sur le bateau, tout le monde s'animait. Je fus forcé de me réveiller et c'est alors que j'entrevis un ciel sombre exhibant des éclairs menaçants! Effaré, je me mis sur pied d'un geste brusque pour essayer de comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvions. En vain. Je n'y comprenais rien hors mis le fait qu'une mer acharnée menaçait de nous couler et qu'un ciel d'abord clair venait de se transformer en un véritable chaudron de Zeus. Ma première intention fut de retrouver Frizer et de lui demander de m'expliquer ce qui s'etait passé. Je dus abandonné cette idée car quelques pas devant moi, il se trouvait étalé sur le sol entouré de deux attirantes filles à moitié nues, et aux corps de rêve. Je rejoins alors le "capitaine du navire", guettant de lui une explication claire et nette.


" Tout allait à merveille, fit-il le visage en sueur , jusqu'au moment où un coup de tonerre a éclaté puis un vent impétueux s'est mis à souffler avant que des nuages viennent voiler le ciel. Tout s'était passé si vite monsieur! Je ne savais quoi faire donc j'ai repris la direction du port car la mer était devenue houleuse...
-Calmez-vous! Et continuez votre manoeuvre! lui dis-je assurément."
Les événements prenaient pourtant une tournure patibulaire. Une brume épaisse prit place et empira notre situation déjà inquiétante. Je commençais à paniquer. Les amis de Frizer qui n'avaient pas totalement perdu leur lucidité sous l'effet de l'alcool criaient après le conducteur qui perdait la tête. Je me sentis alors m'éloigner des lieux. Je n'entendais les cris d'effrois des passagers qu'au ralenti. Je vacillais sur mes jambes. Le monde se refermait sur moi...Puis...
"Blow!"
Le choc m'avait affaissé contre le parquet! La foudre venait de frapper le bateau. J'essayai de me remettre debout. Plus rien. Person'e ne se plaignait mais tous jonchaient sur le parterre comme de vulgaires cadavres. Je chancelai...Puis
"Blow!"
Et je perdis connaissance....

Comment